Los-Mosquetaires

«La foire sans les animaux perdrait toute son attraction». Le président de la foire agricole, Alexandre Duval, béret vissé sur le crane, tee-shirt immaculé au logo du partenaire Val de Gascogne, arpente le champ de foire pour rejoindre Didier Villate, le responsable de la foire animalière, et Gérard Fauré, président de la section locale des Jeunes Agriculteurs (JA), mobilisé avec ses collègues aux cuisines. Deux partenaires incontournables de la manifestation. Tous trois se retrouvent sous la halle aux bestiaux, devant un taureau. Didier Villate parle des exigences sanitaires concernant les animaux qui doivent être vaccinés notamment contre la maladie de New-Castle et provenir uniquement de départements indemnes de grippe aviaire : «Je les inspecte tous à l’arrivée, individuellement : lapins, chevaux, chiens, bovin…». Et, comme l’exposition concerne tous les animaux représentatifs de la région, son travail en amont est assez colossal : «Le cheptel français est officiellement indemne, d’où la rigueur des contrôles», dit-il. Face à l’affluence familiale dans les allées de la halle, on comprend l’enjeu de cette présence. Alexandre Vidal souligne son rôle vital pour la foire : «Sans lui, pas d’animaux…» Il revient sur la grosse journée de dimanche où l’affluence a battu des records mais un constat s’impose : «Le public vient en promeneur et pas en consommateur». Le rajout d’un terrain acquis par la municipalité derrière la maison de retraite a permis l’extension des expositions de matériel d’occasion. Gérard Fauré a ôté son tablier : «Hier, on a servi 640 repas et aujourd’hui (ndlr : dimanche), on en est à 730 adultes et une cinquantaine d’enfants. On a nos fidèles d’une année à l’autre grâce à la qualité de la viande servie, provenant d’un boucher de proximité qui garantit la transparence.» Pour les JA, être partenaires de la foire est un temps fort qui compte, «même si on néglige le travail au champ surtout avec ce beau temps. Mais c’est aussi notre fête, alors on donne tout ce qu’on peut». Ils sont une bonne quarantaine, agriculteurs, leurs familles et amis, à donner la main au service et en cuisine.